CALENDRIER

Sissonne,
Pays oublié au pied du Chemin des Dames, blotti dans les ondulations douces et plantées entre Reims la royale et Laon la médiévale, villégiature des anciennes tribus des Suessons, il semblait promis à une histoire discrète et immuable.
Subrepticement, ces ondulations se lèvent, plissent et laissent émerger une forêt soutenant un tapis qui, tels les galbes environnants, forme aux confins de la ville un nouveau lointain et se mue en bâtiment discret et audacieux.

Comment immerger un bâtiment public à la dimension politique dans un site naturel sans dégrader la qualité et la beauté de ses horizons ?

L’anti urbanité du site est un atout, prétexte à créer un bâtiment autonome, homogène et organique sans autres codes urbains que celui de la noblesse de la façade d’entrée ; unique concession à un alignement et l’expression du caractère publique de l’établissement.
La simplicité de l’écriture architecturale et sa répétitivité à la limite de la monotonie exprimées par de longues membrures verticales confère au bâtiment son statut officiel, lequel est contredit par la douceur des courbes, l’expression de masses sans orthogonalité, la palette chromatique et l’utilisation de matériaux naturels qui fondent le projet dans le paysage et l’intègre dans son environnement.
Ce projet est une grâce offerte à l’agence, un concours d’architecture lumineux au cours duquel s’est immédiatement imposée l’idée d’un bâtiment organique à la géométrise simple et aux formes complexes.
La recherche de l’harmonie, la chose juste, ont constamment prévalu dans la conception et l’élaboration du projet.

Le gabarit du projet et ses ondulations se fondent dans le paysage selon les courbes naturelles du site ; le manteau végétal protecteur se déploie et couvre les façades bois au mimétisme forestier.

Ouverture de la rencontre par la table ronde sur le thème : « BIM et formation»

Nos événements sont éligibles pour la déclaration de formation continue auprès de l’Ordre des Architectes au titre de «formation complémentaire» de 4h. Une attestation de présence vous sera envoyée suite à la rencontre.

Le site présente une forte déclivité le long d’un axe Est – Ouest avec une différence d’altimétrie d’environ 4.50 m entre le point le plus haut et le plus bas de la voie existante.
Le contexte urbain, caractérisé par un tissu pavillonnaire, propose un découpage en lanières assez fines et des maisons mitoyennes ou non, bordent les nouvelles rues créées (projet NEXITY). La typologie unique du bâti est pavillonnaire de hauteur à peu près constante R + 1 + combles.
L’enjeu du projet, dans le cadre d’une intégration harmonieuse, est de s’implanter dans un tissu pavillonnaire tout en exprimant son statut public.
Le projet intègre cette double échelle, celle d’un groupe scolaire sur un seul niveau donc « étalé » sous la forme d’un volume simple formant socle végétalisé à l’échelle du quartier, la seconde échelle plus domestique est obtenue en fractionnant le bâti au pourtour de la parcelle, au droit des deux voies publiques. Ces volumes plus petits qui sont autant d’unités d’espaces offrant des toitures à deux pentes à l’image des maisons alentours. Cette double échelle permet d’offrir depuis les voies publiques des rythmes volumétriques, des transparences, une alternance de pleins et de vides qui évitent la monotonie et l’impression monolithique d’une façade continue.
Le second axe de composition de notre projet est la prise en compte de la topographie marquée du terrain. Le groupe scolaire s’organise sur un seul niveau, cette plateforme principale est calée de plain-pied avec le parvis public sur la voie Est – Ouest qui borde le terrain. Cette horizontale à 77.90 est installée sur la totalité du site.
A l’Est un léger talus permettra de rattraper le terrain naturel en limite de propriété. A l’Ouest, la plateforme se situe, par le jeu de la topographie, à environ 3,00 m au-dessus du niveau de la rue Nord – Sud.
Pour offrir un maximum d’espaces extérieurs de récréation aux enfants de plain – pied avec les deux écoles, le parking enseignants et les locaux techniques se trouvent au niveau de la rue Nord – Sud, par conséquent sous la plateforme principale du projet. Les enfants profitent ainsi de tout l’espace utile de la parcelle.
La totalité des espaces utiles des deux écoles (intérieurs et extérieurs) est localisée sur le niveau principal appelé RDC HAUT, les espaces techniques et les parkings sont localisés au niveau de la rue Nord – Sud, sur la plateforme basse, niveau appelé RDC BAS, ce qui libère le niveau Noble des écoles, des parkings et des locaux techniques.
A l’image du lotissement entourant le projet, le bâti borde les espaces publics, dégageant en cœur d’îlot des « vides » paysagés : les cours des deux écoles et le jardin pédagogique.
Sur la façade principale Sud, à l’intersection des rues, se trouve le parvis public extérieur à l’école, dans son prolongement la clôture, puis le parvis couvert offrent une profondeur, une dilatation de l’espace qui mène aux entrées des deux écoles.
Le jardin pédagogique, espace paysagé et planté rassemble et sépare les deux écoles.

Un projet d’école pour un projet de vie

Le projet présente une volumétrie compacte et optimale afin de permettre la meilleure capacité d’accueil et un fonctionnement simple. Le rez-de-chaussée, avec sa large emprise sur le terrain, accueille plusieurs locaux de grande superficie, pendant que les trois étages se composent majoritairement de salles de classe. Un axe lumineux scinde le volume sur ses quatre niveaux pour apporter de la lumière naturelle dans les circulations et créer une liaison visuelle vers les autres bâtiments du groupe scolaire et la cour centrale. Outre les locaux d’enseignement, le programme comprend deux espaces d’exception : un amphithéâtre qui marque la spécificité de l’école maîtrisienne (lieu essentiel pour les répétitions du chœur dans des conditions optimales) et une chapelle qui intègre la dimension religieuse du groupe scolaire. Ces deux locaux sont mis en saillie de la volumétrie simple du projet global, afin de marquer leur particularité.
Les ouvertures sur les façades principales (sur rue et sur cour) présentent des dimensions régulières selon une trame principale. Une trame secondaire de châssis fixes et de meneaux structurels apporte un rythme dynamique aux façades. Les fenêtres sur les façades secondaires (en pignon sur les deux passages latéraux) reprennent la même dimension des ouvrants mais de façon isolée plutôt qu’en baies composées telles les façades principales. Ces fenêtres sont espacées avec des distances variables, ce qui crée le langage de ces pignons ponctués de manière apparemment aléatoire.
La matérialité et la colorimétrie des façades cherchent à créer un projet sobre, contemporain, et intégré à son environnement. Les parties courantes du bâtiment, isolé par l’extérieur, sont revêtues d’un enduit de couleur gris clair. Les murs en saillie de l’amphithéâtre et de la chapelle sont parés d’un béton texturé lasuré de teinte foncée, en contraste avec les parties courantes. Le projet est ponctué par des touches de couleur rouge, qui symbolisent le rouge de l’habit maîtrisien et rappelle les touches de rouge des autres bâtiments du site scolaire pour créer une unité. On trouve ce rouge sur la majorité des meneaux entre les châssis composés et sur l’encadrement des fenêtres individuelles en pignon.
Le bâtiment ainsi créé est en adéquation avec les principes fondateurs de la maitrise : simplicité, douceur et efficacité.

Le rapport à la ville dans une recherche de lisibilité
Après son passé récent de « salles obscures », le bâtiment retrouve un dialogue ouvert entre les activités accueillies et l’espace public. Des repères forts (structure en métal tissé dans la perspective du théâtre et de la rue de Douarnenez, volume vitrée des ascenseurs panoramiques) signalent la fonction de Centre de Congrès. Les grands percements en double hauteur du volume à facettes font lire l’activité du Centre de Congrès tandis que les garde-corps et brise-soleil en couronnement des façades Sud et Ouest soulignent l’usage de l’attique en lieu de détente (restauration).

Une matérialité retrouvée
A l’occasion de cette deuxième restructuration et changement de programme, il ne s’agit pas de revenir à un état originel du bâti mais d’en retrouver les qualités intrinsèques. Structurellement, le projet s’attache à rendre visible les arches en béton d’origine par la création de vide double – hauteur et par une organisation du plan rythmé sur l’écartement de celles-ci.

Une organisation lisible
RDCH : Annoncé depuis le parvis par le grand porte-à-faux de l’auvent, les entrées et accueil s’organisent dans un volume traversant en double hauteur, tissant des liens visuels avec la rue du Chapeau Rouge.Complétée par les circulations verticales (escalier et ascenseur) qui s’installent au Sud, cette séquence d’accueil est le cœur du centre de congrès, dans l’axe de la grande salle de commission et espace d’expositions.

NIVEAU 1 : Renforçant cette notion de cœur du Centre de Congrès, le niveau 1 se distribue en mezzanine sur l’accueil. Salle de commission, salle de presse, loges et espace des conférenciers organisent un espace tantôt ouvert, tantôt plus confidentiel, profitant des éclairages au Sud. Les conférenciers profitent d’une loggia en double hauteur plantée d’une cépé de Prunus. Coulissants vitrés, platelage bois et garde-corps vitré en font un espace de détente privilégié.

NIVEAU 2 : Occupé dans sa partie centrale par la salle plénière et le foyer, ce niveau s’organise en 3 strates avec au Sud la séquence des escaliers ascenseurs et déambulatoire, en regard avec la ville, la loggia et la frondaison du cerisier. La strate Nord reçoit les rangements, sanitaires et circulations techniques.

NIVEAU 3 : Dans la continuité des circulations verticales au Sud, ce niveau s’organise autour du vide de la salle plénière. Le bar-restaurant occupe l’ensemble des façades Sud et Ouest, se prolongeant par des terrasses abritées par le débord du brise-soleil en lames d’aluminium.

Outil de développement économique dédié à l’innovation par l’échange et la collaboration, ce bâtiment est au service des entreprises, créateurs d’entreprises et travailleurs nomades.

Au carrefour des compétences, il met à la disposition des porteurs de projets et des acteurs économiques en devenir un lieu de travail et des services propices à leur développement.

C’est un lieu où l’on accueille, accompagne et encourage l’esprit de créativité.

Espace d’animation et de rencontres inter-disciplinaires, il est aussi la vitrine d’un savoir faire entrepreneurial connecté à son territoire.

Cet équipement d’un type nouveau se développe en extension et restructuration des anciens bureaux de l’Espace Entreprises.

Projeté sur pilotis, il propose principalement un grand plateau libre à l’étage destiné aux espaces de co-working et de convivialité, des salles de réunion et de formation ainsi que des bureaux.

D’un point de vue constructif, il s’agit d’un prisme en ossature métallique posé sur une table béton:
structure ouverte permettant la flexibilité et la réversibilité des usages.

Les choix de solutions passives ont été favorisés pour le confort de l’occupation et la performance énergétique.

La conception de cet ensemble éducatif et culturel s’est appuyée sur deux axes de travail que nous avons poussés en parallèle sans jamais abandonner l’un au profit de l’autre :
- se couler dans la logique d’un quartier à l’articulation de deux urbanismes
- concevoir une architecture répondant en tout point au programme, rationnelle, fonctionnelle et économique.

A ce travail rigoureux et authentique s’est ajoutée une dimension poétique, celle d’un souffle enchanteur et merveilleux pour un quartier et une jeunesse transformés.
La composition d’une architecture puissante, capable de se frotter aux grands ensembles du quartier Saragosse a permis l’écriture simple et lisible du programme. Si le mur d’enceinte fait la liaison et clôt l’espace, assurant ainsi la protection des collégiens, les façades d’entrée emblématiques, tutoient le sol du parvis. Ce dialogue entre le bâti et l’espace public et ce contact des frontières invitent à la rencontre. L’agencement ludique des gradins, au croisement des façades, en est le symbole. Dans le prolongement des programmes créatifs qu’abritent les espaces culturels et éducatifs, le parvis joue ainsi son rôle d’éveil à la créativité et à la culture.
Le dessin de cette nouvelle pièce de couture urbaine présage d’un dialogue interactif entre le collège et son environnement.
Passeur de culture, il pare ses façades principales d’une robe noire irisée de lumière. Comme des pixels de savoir, un semis d’aluminium s’épand sur le projet dans un souffle. L’architecture puissante et poétique insuffle un nouveau désir au quartier. Saragosse 2025 affiche son ambition.
Contre cette peau envoutante et profonde, le collège déploie des façades blanches, lumineuses et lisses. Rythmées du jeu aléatoire des volets, ces façades font écho aux enveloppes rigoureuses et tramées des bâtiments emblématiques du quartier Saragosse.

La visite sera précédée par une conférence tenue par le BET ADDENDA « optimisation des consommations énergétiques et du confort d’été par la simulation thermique dynamique »

Une sculpture expressive
Une composition simple et épurée est créée par l’assemblage de plusieurs volumes autour du patio central « en creux ». Un volume rectangulaire et essentiel contient les deux niveaux superposés du centre culturel. L’axe oblique oriente ce volume construit et le patio central. Quatre volumes ascendants avec toiture en pente, en retrait ou en saillie dynamisent la composition suivant l’orientation du volume principal.

Une expression rythmée de la diversité artistique
Une façade brise soleil symbolise le rythme et la mélodie. Une résille métallique composée de panneaux laqués et perforés s’inspire de la décomposition chronophotographique d’un danseur en mouvement, de la vibration variable des cordes d’un instrument. L’ondulation sensible qui apparait par la perforation variable est reprise dans la découpe inférieure .C’est donc également un rideau de scène qui se soulève pour montrer l’entrée et suggérer les activités intérieures. Des percements de trois tailles animent les façades, et accompagnent ce mouvement d’ensemble. Leur disposition aléatoire en hauteur évoque une partition musicale.

Une mise en lumière dynamique
La mise en lumière du bâtiment est un élément essentiel, qui participe pleinement de la bonne appréciation du projet. Il est ainsi proposé un éclairage simple, mettant en valeur les formes et ouvertures du bâtiment, et qui accompagne les parcours piéton.


Création d’un pôle culturel comprenant :
• Une salle de spectacle de 650 places assises avec gradins rétractables, régie, loges individuelles et collectives, salle de travail et locaux de rangement
• Une école de musique comprenant 4 studios de cours individuels, un studio de groupe, 4 studios de musique amplifiée, une régie, 2 salles de cours, une salle d’éveil musical, un espace administratif
• Un espace fédérateur lié à un patio central rassemblant un espace d’exposition
• L’accueil, les vestiaires, un office traiteur, un espace bar cafétéria et distributeur
• Des ateliers de pratiques artistiques en tranche conditionnelle regroupant 4 ateliers et leurs rangements

Le SACA vous invite à une soirée consacrée à la problématique de l’Amiante : obligations des propriétaires, exploitants, entreprises et donneurs d’ordre.

Le Jeudi 20 Avril à 18h30 , Chantier 109 - 89 route de Turin

Fadi Sabbagh, responsable du pôle patrimoine et Florian David, chargé d’affaires du bureau de contrôle BUREAU VERITAS nous parlerons du Dossier de Diagnostic Technique (DTA), de l’état de conservation des matériaux amiantés, du diagnostic avant travaux, de l’examen visuel après désamiantage, des mesures d’empoussièrement et du diagnostic de gestions des déchets. Flavie Pall, déléguée commerciale du groupe GERFLOR nous présentera les solutions techniques face à l’amiante.
La soirée se terminera par un cocktail offert par nos partenaires Gerflor et Bureau Veritas

MERCI DE CONFIRMER VOTRE PRÉSENCE : lesaca@free.fr ou 04 93 62 96 32

Pour rappel : Une "Attestation de formation" sera délivrée aux membres du SACA suite à la conférence, attestation éligible au titre de Formation complémentaire lors de la déclaration de Formation obligatoire à l’Ordre des architectes.